Abstract
Cet article se concentre sur le contrecoup sociopolitique de la pandémie de Covid-19 et utilise le cadre de la philosophie de Hegel pour l’analyser. Premièrement, l’article étudie les protestations de principe de diverses personnes contre les mesures imposées par l’État pour contrôler la pandémie. Sur la base de l’analyse de Hegel de la double reconnaissance entre l’État et ses membres, sur laquelle reposent les démocraties modernes, on soutient que ces protestataires de principe refusent de reconnaître l’État comme l’effectivité de la liberté publique, soulignant ainsi la fragilité inhérente des États modernes. Pour justifier leurs positions, les contestataires ont argué qu’ils ne se sentent pas reconnus par l’État. Comme solution à ce problème, il est suggéré que l’État doit développer de nouvelles façons d’intégrer ces personnes, non seulement à travers son cadre juridique et institutionnel, mais aussi sur le plan économique et socioculturel. Deuxièmement, l’article réfléchit à l’impact de la pandémie sur les relations interétatiques à l’aide de la thèse de Hegel selon laquelle un lien fédérant les nations européennes pourrait régler pacifiquement les conflits entre les États dans cette région du monde. On avance pour finir que l’impact mondial de la pandémie et de nombreuses autres crises (changement climatique, répartition inégale des richesses, etc.) crée un terrain d’entente, offrant une raison d’étendre l’approche européenne de résolution des crises interétatiques à d’autres parties du globe.
Translated title of the contribution | I Want My Freedom Back!: A Hegelian Perspective on the Backlash of the Pandemic |
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Original language | French |
Pages (from-to) | 58-72 |
Number of pages | 15 |
Journal | Diogène |
DOIs | |
Publication status | Published - 1 Dec 2021 |
Externally published | Yes |